Collégien arrêté pour avoir menacé la principale avec un couteau près de Dijon : ce que l'on sait

Publié le 15 mars 2024 à 21h56, mis à jour le 17 mars 2024 à 21h09

Source : JT 20h WE

Un collégien de 3e qui avait menacé sa principale en fin de semaine avec un couteau, à Chenôve (Côte-d'Or), a été mis en examen et placé en détention provisoire ce dimanche.
La cheffe de l'établissement Édouard Herriot, qui n'a pas été blessée, a pu s'enfuir et déclencher le dispositif anti-intrusion.
Une enquête a été ouverte pour "menaces de mort, violences dans un établissement scolaire et intrusion d'une arme dans un établissement scolaire".

Il a menacé sa proviseure avec un couteau. Un élève de 15 ans du collège Édouard Herriot, à Chenôve, classée en "Zone éducation prioritaire +" dans la banlieue de Dijon, a été mis en examen et placé en détention provisoire dimanche 17 mars. Il avait été arrêté, vendredi, après avoir intimidé la principale de l'établissement, sans la blesser. Cette dernière a réussi à fuir son bureau, permettant ainsi le déclenchement de l'alarme intrusion, a indiqué le recteur de l'académie de Dijon, Pierre N'Gahane. Les forces de l'ordre, qui intervenaient à proximité dans le quartier, ont pu arrêter "très rapidement" l'étudiant en classe de 3ᵉ.

Un élève "difficile"

L'adolescent avait demandé rendez-vous avec la principale du collège, situé dans un quartier prioritaire de la politique de la ville (QPV), après son exclusion pour problèmes de discipline. Cet élève, "décrit comme difficile", ne présentait jusqu'à présent "qu'un antécédent judiciaire pour des faits de dégradations volontaires", selon le procureur de Dijon, Olivier Caracotch. Il avait déjà été exclu d'une autre école avant d'être admis au collège Herriot, selon le recteur.  

Alors que la principale recevait seule le collégien dans son bureau, ce dernier, "pas particulièrement connu, rien de significatif laissant penser qu'il arrive à des faits de cette nature-là", explique à LCI Cédric Bovrisse d'Alliance Police, lui remet un courrier de menaces. 

Des références aux attentats de 2015

Quand la principale découvre le contenu de cette lettre, faisant notamment référence aux attentats de 2015, le lycéen sort un couteau. "Quand elle voit l’arme, elle comprend qu’elle est en danger. Elle hurle, elle sort par une deuxième porte près d’elle. Elle ferme la porte derrière elle et appelle au secours. Une collègue appelle alors le 17 et déclenche l’alarme anti-intrusion", décrit auprès de LCI, Pierre N’Gahane, recteur de l’Académie Dijon. 

Les classes se mettent alors en confinement, dont celle dont il a été exclu. La porte de la salle étant fermée, il est resté dans le couloir "très menaçant ", selon le recteur, avant d'être finalement interpellé sans heurts par un équipage de police en intervention dans le secteur. 

L'élève a été placé en garde à vue dans une enquête pour "menaces de mort, violences dans un établissement scolaire et intrusion d'une arme dans un établissement scolaire", a précisé à l'AFP le procureur de Dijon, Olivier Caracotch. La qualification terroriste n'est pas retenue à ce stade, malgré ce courrier faisant allusion aux attentats de 2015.

La ministre salue le sang-froid de la principale

La ministre de l'Éducation, Nicole Belloubet, a "condamné avec la plus grande fermeté" ces menaces, "saluant le courage et le sang-froid" de la principale. "Je l'ai personnellement assurée de mon soutien ainsi que de celui de mon administration", a-t-elle dit à l'AFP. 

"Si l'affaire est entre les mains de la justice, j’ai demandé que toute la lumière soit faite sur cet acte révoltant. Pour toutes les menaces qui seront proférées à l'encontre des personnels, je demande que les sanctions les plus fermes soient prises afin que l'école demeure un sanctuaire inviolable", a annoncé l'ancienne ministre de la Justice.

À 9h30 samedi matin, une cellule médico-psychologique a été ouverte.


La rédaction de TF1info

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